De la "Royale" à la Maréchaussée, comment ai-je pu ?

1982

Je quitte Toulon pour m’installer provisoirement à Hirson dans l’Aisne, chez mes grands–parents. "De la folie". Pas le fait de m’installer dans la famille, mais de quitter la côte d’azur pour le ciel gris du Nord.

Je quitte rapidement Hirson pour m’installer à Maubeuge, ma ville natale. "Pas mieux quant au climat". Je m'inscris à l'A.N.P.E. et dans une commune voisine, je trouve rapidement un emploi. "Société … d’études et de calculs". L’enseigne donne un cachet sérieux, elle a peut-être même un titre ronflant. La situation dans la région Nord, et surtout dans le bassin de la Sambre, est telle que beaucoup d’entreprises ont mis les clés sous la porte. Cette petite société est un phénix d'une grande entreprise qui installait, modifiait et entretenait des ponts roulants dans des industries, principalement sidérurgiques. Quelques cadres, des dessinateurs industriels et du personnel technique de l'ancienne société se sont regroupés pour créer leur entreprise. Ils ont le mérite de démarrer avec peu de moyens, surtout financiers, si ce n'est la clientèle de l'ancienne locomotive. Ce qui n'est pas forcément un avantage. Les clients potentiels peuvent effectivement douter du suivi que peut assurer une société née des cendres, s'il en reste, d'une entreprise qui a coulé. Ils ont réussi leur challenge et ont pu se faire une place. Je leur tire mon chapeau. J'y ai exercé pendant peu de temps, je ne correspondais pas tout à fait au profil d'employé qu'ils recherchaient.